Laurent Girometti et Grégoire Frèrejacques

Laurent Girometti, Directeur général des Établissements Publics d’Aménagement EpaMarne et EpaFrance, Grégoire Frérejacques, Directeur général adjoint de l’Anah reviennent sur les enjeux de l’Anah et du parc privé des années 2000 à  aujourd’hui.

L'Anah dans 50 ans 

Grégoire Frèrejacques : 85% des logements de 2050 sont déjà construits, c’est cela qu’il faut traiter. Cette ambition d’intervenir sur cet existant-là, il est fondamental, il est très attendu aujourd’hui. […]

Laurent Girometti : Sabine Baïetto-Beysson, ex-Directrice générale, avait une phrase qui était très bien de ce point de vue, elle disait : « mais de toute façon, l’habitat pourri ça repousse ». C’est-à-dire que, le sujet du parc de logement, 50% de ce qui sera là en 2050 est déjà là.) Les besoins des ménages évoluent, l’adaptation est nécessaire, et la vétusté est quelque chose qui existe : il y aura toujours — c’est malheureux mais c’est comme ça —  du parc qui va rencontrer des problèmes et des difficultés. 

GF : Essayer le plus possible d’agir en amont pour éviter les situations de forte dégradation. Je pense que l’Anah, ce n’est pas simplement l’amélioration de l’habitat, c’est aussi cette expertise qu’elle peut apporter de manière préventive. Quels conseils, au regard de son expérience par rapport à son intervention, elle  peut prodiguer pour améliorer la politique publique sur l’habitat, y compris sur la construction neuve, ou en matière d’aménagement. Ça fait partie des enjeux et je pense que l’Anah dans 50 ans ça sera aussi ça : pas que du curatif mais aussi du préventif.